« Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes. »
31/10/2012
30/10/2012
29/10/2012
28/10/2012
27/10/2012
26/10/2012
25/10/2012
« L'ingratitude empoisonne souvent les
bienfaits dans leur source; son effet le plus funeste est de décourager trop
souvent les âmes faibles, de changer leur générosité en méfiance, et leur
sensibilité en indifférence. L'ingratitude est un vice contre nature ; les
animaux mêmes sont reconnaissants. »
Louis-Philippe de Ségur
24/10/2012
23/10/2012
21/10/2012
20/10/2012
19/10/2012
« Il se trouverait de ce côté-ci de
l'étendue d’eau grise, où quelque éclaircie du ciel posait des reflets moirés,
mais qui ne semblait pourtant pas, curieusement, réfléchir la lumière voilée
d’un soleil qu’on pourrait supposer suspendu quelque part, au-dessus du
paysage, mais bien la faire jaillir, cette lumière irisée, la faire sourdre
plutôt de sa profondeur même, comme si sous la surface plate, apparemment
dormante, de l’eau, une force obscurément lumineuse rongeât subrepticement la
grisaille du canal, et celle aussi des pierres disjointes, moussues, des quais,
des façades aveugles, comme une falaise abrupte, ocre et bleutée, sur les eaux
mortes — tout au moins au premier regard — trouée simplement par l’ouverture
béante, dévorée de clarté, d’une arcade de pont sur un canal latéral, et par
celles, également béantes, mais d’une opacité perceptible, de quelques portails
massifs, profonds, sur les débarcadères, par lesquels, peut-être, parfois, un
autre jour peuplé de mouvements, des marchandises avaient été transportées des
lourdes barges jusqu’aux salles sombres et voûtées des halles commerciales,
flanquées de tours; mais aujourd’hui, les barges semblaient abandonnées,
inutilement amarrées là, pourrait-on croire, fondues en quelque sorte dans la
ligne brisée du paysage urbain, comme si leur charpente travaillée par le sel,
la vase, les algues, les fientes, n’était plus qu’une matière intermédiaire
entre l’eau croupie et la pierre patinée, bois mort peut-être au fil d’une eau
morte, excroissances pourrissantes de la pierre elle-même, soulignant
certainement, par leur périssable et passagère présence, la dure éternité de
cette ville dressée de l’autre côté de l’eau. »
Jorge Semprun
17/10/2012
« Et j'ai dit en mon coeur: J'aurai le
même sort que l'insensé; pourquoi donc ai-je été plus sage? Et j'ai dit en mon
coeur que c'est encore là une vanité.
Car la mémoire du sage n'est pas plus
éternelle que celle de l'insensé, puisque déjà les jours qui suivent, tout est
oublié. Eh quoi! le sage meurt aussi bien que l'insensé!
Et j'ai haï la vie, car ce qui se fait sous
le soleil m'a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent.
J'ai haï tout le travail que j'ai fait sous
le soleil, et dont je dois laisser la jouissance à l'homme qui me succédera.
Et qui sait s'il sera sage ou insensé?
Cependant il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse
sous le soleil. C'est encore là une vanité.
Et j'en suis venu à livrer mon coeur au
désespoir, à cause de tout le travail que j'ai fait sous le soleil.
Car tel homme a travaillé avec sagesse et
science et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui
ne s'en est point occupé. C'est encore là une vanité et un grand mal.
Que revient-il, en effet, à l'homme de tout
son travail et de la préoccupation de son coeur, objet de ses fatigues sous le
soleil?
Tous ses jours ne sont que douleur, et son
partage n'est que chagrin; même la nuit son coeur ne repose pas. C'est encore
là une vanité.
Il n'y a de bonheur pour l'homme qu'à
manger et à boire, et à faire jouir son âme du bien-être, au milieu de son
travail; mais j'ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu. »
Bible
16/10/2012
15/10/2012
14/10/2012
" Il y a un grenier où jouent les
enfants,
où je suis vite allé m'allonger avec toi,
dans un rêve de lanternes hongroises,
par quelque doux après-midi.
Et je verrai ce que tu as attaché à tes
chagrins,
tous tes moutons et tes lys des neiges -
Aïe, aïe aïe aïe
Prends cette valse, prends cette valse
avec ses "Je ne t'oublierai jamais, tu
sais ! »
Federico Garcia Lorca
12/10/2012
11/10/2012
10/10/2012
« J'aimais ce pays infiniment. Il est
des coins du monde délicieux qui ont pour les yeux un charme sensuel. On les
aime d'un amour physique. Nous gardons, nous autres que séduit la terre, des
souvenirs tendres pour certaines sources, certains bois, certains étangs,
certaines collines, vus souvent et qui nous ont attendris à la façon
d'événements heureux. Quelquefois même la pensée retourne vers un coin de
forêt, ou un bout de berge, ou un verger poudré de fleurs, aperçus une seule
fois, par un jour gai, et restés en notre coeur comme ces images de femmes
rencontrées dans la rue, un matin de printemps, avec une toilette claire et
transparente, et qui nous laissent dans l'âme et dans la chair un désir
inapaisé, inoubliable, la sensation du bonheur condoyé. »
Maupassant
08/10/2012
07/10/2012
06/10/2012
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